La construction de l’église Saint-Symphorien commence au début du XIIIe siècle. Si le monument semble aujourd’hui à l’écart du centre de la ville de Nuits-Saint-Georges, il fut pourtant édifié dans la partie la plus ancienne de celle-ci qui fut le bourg médiéval de Nuits.

L’aspect massif et sobre de l’église est caractéristique du style roman. Son plan basilical, les ouvertures en plein cintre et le peu de décor attestent de cette influence mais aussi de celle cistercienne. Elle présente également des éléments gothiques, plus soignés, visibles à l’extérieur et également à l’intérieur au niveau des voûtes et du décor. Ainsi, l’église Saint-Symphorien se caractérise par une architecture de transition, avec une évolution de style qui est très probablement due à l’influence novatrice du chantier de la cathédrale de Dijon, construite elle aussi pendant la même période.

Classée Monument Historique en 1913, elle présente à l’intérieur de ses murs plusieurs peintures ainsi qu’un mobilier composé d’éléments allant du Xe au XIXe siècle qui furent également classés pour leur valeur et leur intérêt artistique et historique. Le trésor de l’église, constitué d’éléments remarquables, est lui aussi visible. Une relique du Saint, qui fut l’un des premiers martyrs bourguignons condamné à mourir pour avoir refusé d’honorer les divinités païennes, fut offerte au XVIIe siècle par l’abbaye Saint-Symphorien à Autun, ville où il fut exécuté. Cette relique est toujours exposée à l’intérieur de l’église, qui reste encore aujourd’hui un lieu de culte.

Joyau médiéval, l’église Saint-Symphorien est aujourd’hui considérée comme un élément incontournable et emblématique du patrimoine architectural de la ville de Nuits-Saint-Georges.